podcast think with farah

#59 Pallier au manque de créativité en ne faisant… RIEN !

23 février 2022

Les artistes le savent peut-être + que les entrepreneur-es, il n’y a pas pire que l’ennui pour tuer la créativité.

Mais l’ennui est-il quelque chose de si négatif pour le cerveau ? Et si, s’ennuyer permettait de remettre les compteurs à zero pour qu’ensuite, une simple et petite action ait un impact immense sur notre créativité (et notre productivité)

C’est ce que Manoush Zomorodi défend dans son Ted « Comment l’ennui peut vous mener à vos idées les plus brillantes »

Et si on considérait l’ennui comme de l’espace mental enfin libre de toute pression. Libre à vagabonder, à voyager.

Ne me dis pas que tu n’as jamais eu d’idées brillantes sous la douche ? Ah ! Comme par hasard, c’est le seul endroit où tu n’es pas scotché•e à ton téléphone.

À l’inverse, as-tu souvent des idées brillantes, originales et qui sortent de nul part quand tu es scotché sur ton ordi ? (Private joke, si tu as un TDAH ne répond pas à cette question ?)

Et ben pas si souvent que ça !

Alors je te pose une question, n’y a-t-il que les gens ennuyeux qui s’ennuient ?

Qu’est-ce qui arrivent aux gens qui ne s’ennuient JAMAIS, tout ça à cause de cette pression à la productivité et à l’atteinte d’objectifs démesurés ?

Manoush Zomorodi a posé la question à des neuroscientifiques et des psychologues cognitifs.

Leur réponse : lorsqu’on s’ennuie, on active un réseau de notre cerveau appelé le « mode par défaut » ⇒ notre corps passe en automatique sur une tâche basique pendant que notre cerveau commence réellement à s’activer.

Dr Sandi Mann, une chercheuse sur l’ennui, parle du mode par défaut comme le mode où le cerveau navigue dans le subconscient… pendant qu’on est éveillé.

Le mode par défaut, c’est aussi celui qui plonge dans les archives de nos souvenirs, et je t’ai déjà dit à quel point ton passé est source d’apprentissage pour ton business, right ? Et ben bingo ! C’est exactement ce que fait ton cerveau quand il s’ennuie.

Alors que lorsqu’on reste en permanence dans l’action, à switcher d’une tâche à une autre, le Neuroscientifique Dr Daniel Levitin explique que chaque changement de tâches (qui arrive en moyenne toutes les 45 secondes aujourd’hui) consomme des nutriments, ce qui épuise le corps et le cerveau. Idem si tu multitâches, en réalité tu switch très rapidement d’une tâche à l’autre, sans réellement accomplir les 2 (ou +) en même temps.

Savais-tu qu’aujourd’hui, on check ses mails environ 74 fois par jour, et change de tâche sur l’ordinateur environ 566 fois par jour !? Me dis pas que ces nombres te font pas flipper comme moi quand je les ai entendu la première fois !!

Alors, je te propose de redécouvrir cet état d’ennui. Pas l’ennui terrible vécu dans des moments difficiles sans source de distraction, je te parle de l’ennui entre 2 moments dans ta journée, l’ennui d’un dimanche pluvieux, d’une balade sans regarder son téléphone, ou mieux, sans téléphone (petit conseil quand même, si tu sors sans téléphone, prend un petit carnet car tu auras sûrement des idées à écrire dedans !)

Et puis, je parle de créativité, d’idées audacieuses, mais finalement, quand on est + créatif-ve, on est aussi + productif-ve, non ?

Dans quel état as-tu accompli toutes les grosses tâches qui demandaient beaucoup de concentration ? Dans un état de sérénité ou de stress mental ? Si tu as connu les 2, c’est assez simple de dire que l’on travaille mieux dans un état de sérénité.

Alors oui, il y a le fameux “je travaille mieux sous pression”, trust me, j’ai un TDAH, mon cerveau a 2 modes de fonctionnement : l’urgence ultime ou l’hyperfocus sur THE sujet ultra intéressant du moment.

Mais travaille-t-on vraiment mieux sous pression ? Et surtout, si tu n’arrives pas à limiter ce côté last minute, peut-on switcher son approche émotionnelle du travail sous pression ?

Car si tu as pris le temps de t’ennuyer, de divaguer, de penser à tout et rien, tu as aussi pris le temps de faire le vide émotionnel, pour mieux gérer tes besoins en créativité, mais aussi en productivité !

Il est + simple de travailler en last minute avec un cerveau et un coeur reposé, qu’en étant dans une fatigue mentale profonde.

Et voilà pour aujourd’hui !  N’hésite pas à venir me voir sur Instagram @thinkwithfarah si tu as la moindre question.

Je te dis à bientôt sur mon blog ou sur mon podcast pour d’autres conseils ! 

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